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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 00:34

Avant de partir pour des vacances bien méritées, Jill Bill nous propose un prénom rayonnant.

Ce matin, Cébus, la gargouille ouistiti s'amuse à faire le singe (oui, je sais j'enfonce une porte ouverte) sous les voutes de l'église de Bigorbourg, il se balance de chapiteaux en colonnes comme s'il était au milieu de la jungle.

Il est tout à ses acrobaties quand il lui semble entendre un bruit.

Il s'immobilise aussitôt et tend l'oreille. Le son ne se reproduisant pas, il recommence ses pitreries.

Puis, alors qu'il s'arrête quelques instants, histoire de se reposer un peu, son oreille perçoit à nouveau un léger son.

Il ne sait pas trop si ça ressemble à un rire ou à un sanglot, un peu des deux en fait.

Mine de rien, mais attentif à son environnement, il reprend sa promenade, bien décidé à trouver l'origine de ce drôle de bruit.

Il jette un petit coup d'œil à l'endroit où se tiennent Blaise le bigorneau magique et Doria le petit morceau d'étoile, mais rien de ce côté, les deux amis se reposent.

Et puis, il est sûr que le murmure venait plutôt d'en haut.

Notre jeune ami s'approche donc le plus possible du plafond et commence une fouille minutieuse.

Mais, rien de rien ! Voilà qui est très énervant.

Cébus qui n'est guère patient commence à trépigner, oserait-on se moquer de lui ?

De guerre lasse et fatigué, il retourne faire une petite sieste dans le clocher, bien décidé à revenir élucider ce mystère un peu plus tard.

En fin d'après-midi, lorsque l'église est à nouveau déserte, notre ouistiti reprend sa quête, mais il y va tout doucement pour mieux surprendre celui qui se cache.

Cette fois pas de doute, c'est bien un sanglot qu'il a perçu. Manifestement quelqu'un en a gros sur la patate.

Sur la pointe des pattes, il se dirige vers la source des pleurs et au détour d'un encorbellement plongé dans la pénombre, il distingue quelque chose qui bouge doucement.

Vite, il se précipite. Le sanglot laisse la place à un cri de peur qui fige notre gargouille. Une ombre glisse sur le mur et file se cacher derrière une colonne.

Maintenant qu'il a trouvé son "coupable", Cébus est bien décidé à ne pas le laisser filer. Il lui emboîte le pas et finit par le coincer.

Et là surprise ! Il a devant lui un bas-relief qui représente une étoile, une étoile dont une des branches est bizarrement tordue. Il interroge "T'as un bras cassé ? Ca fait mal, c'est pour ça que tu pleures ?"

La petite étoile, toute tremblante, renifle "Non, je pleure parce que je suis mooooooche !!!!"

"Comment ça moche ?"

"Oui, tu vois bien je suis toute tordue, il m'a loupé."

"Qui t'as loupé ?"

"L'apprenti tailleur de pierre, il a pas été fichu de me faire cinq belles branches."

"Et alors ?"

"Et alors, je me cache, je suis trop mooooooche" chouine à nouveau l'étoile.

Cébus regarde la pauvre éplorée, lui la trouve plutôt mignonne et rigolote.

"Ben, tu sais, moi non plus je ne suis pas super beau, c'est pas grave. Tu veux qu'on soit copain ?"

"Tu voudrais bien jouer avec quelqu'un mooooooche comme moi ?"

"T'es fatigante tu sais à répéter ça ! En fait, ce qui te manques c'est un peu de couleur."

"De la couleur ?"

"Oui, de la couleur comme moi" et Cébus montre le beau petit derrière tout rouge que Wallis la peintre de l'église lui a attribué.

"C'est joli" répond émerveillée Stella, puisque c'est le prénom de notre nouvelle amie.

"Oui, hein. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi tu n'es pas coloriée, je croyais que Wallis s'était occupé de tout le monde."

Stella est toute penaude "Je suis tellement mooooooche que je me suis cachée."

"C'est pas malin, ça. Mais je suis sûr que Wallis va bien vouloir s'occuper de toi."

"Tu crois ?"

"Faut seulement que tu te laisses faire la prochaine fois qu'elle viendra."

Et, en effet, lorsque Wallis vient faire son petit tour hebdomadaire dans l'église, elle est bien étonnée de découvrir une petite étoile toute grise. Elle s'emploie aussitôt à remédier à cet oubli.http://rlv.zcache.fr/etoile_souriante_dor_de_visage_autocollants-r4070615a70ed4de7bc5ffe1f46b2ac8f_v9w09_8byvr_512.jpg

Perché sur une corniche, Cébus assiste à la transformation de Stella. Wallis lui attribue une belle couleur dorée et fine mouche comme elle est, d'un petit coup de pinceau adroit, elle rectifie la branche tordue.

Inutile de dire que Stella est ravie. Elle ne braille plus qu'elle est " mooooooche". 

Quant à Cébus il est très content d'avoir quelqu'un avec qui jouer.

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 00:30

Pour le prénom de Jill Bill qui arrive aujourd'hui à la Cour de Récré un petit retour en arrière s'impose.

En 2010, Bigorbourg accueillait Epistème. Vous aurez son histoire ici. Pour résumer Epistème est UNE livre, pas du genre que l’on pese, mais du genre qu'on lit. Je sais, on devrait dire un livre, mais comme vous le savez, ici, c'est la parité. Et j'ajouterai qu'elle est une livre voyageuse. Voyons d'un peu plus près ce qui motive son retour à Bigorbourg.

 

A la Bibliothèque de Bigorbourg, Achille, Anastasie et Berthold sont en train de discuter de tout et de rien en attendant la venue des lecteurs. C'est un peu calme aujourd'hui, mais je vous rassure, ça ne va pas durer (c'est vrai, j'ai une histoire à écrire moi !).

Achille est en train d'essayer de retenir un bâillement homérique (je sais, elle est facile !) lorsque quelque chose lui passe au ras du nez avant d'aller s'effondrer sur une table de lecture. Les trois amis sursautent, entrer par une fenêtre, en voilà des façons.

Ils se dépêchent de rejoindre la table, le quelque chose qui a atterri semble gémir. Un oiseau blessé peut-être ?

A leur grande stupeur, c'est un livre qui gît là et qui bat des feuilles et de la couverture.

Tous trois reconnaissent en même temps la belle couverture de cuir ornée d'incrustations en or et les feuilles enluminées.

"Epistème !" s'exclament-ils en chœur.

Epistème agite quelques feuilles et dans ce froissement nos amoureux des livres entendent

"Aidez-moi !"

Aussitôt ils se penchent vers la livre, prêts à la secourir.

Que peut-elle bien avoir ? Ni ses pages, ni sa reliure ne semblent abîmées. Mais, à y regarder de plus près, Epistème a bel et bien une drôle d'allure.

Sa couverture semble boursouflée, aurait-elle pris l'eau ?

Berthold, le plus qualifié, s'approche pour l'ausculter. Il touche doucement ce bizarre renflement et celui-ci bouge sous la main. Il pousse un cri et recule précipitamment.

"Des vrillettes, Epistème est dévorée par des vrillettes. Quelle horreur !" hurle-t-il.

Un nouveau friselis s'élève d'Epistème, il ressemble à un rire.

Anastasie s'approche à son tour, se penche et se met à rire à son tour.

"Nigaud !"

"Comment ça nigaud" se rebiffe Berthold "tu verras si je suis un nigaud quand nos livres seront pleins de trous !"

"Mais non, idiot, ce ne sont pas des vrillettes, c'est un heureux évènement qui se prépare !"

Les deux garçons se regardent, ahuris.

"Sortez et laissez nous tranquilles" ajoute Anastasie. Elle les pousse vers la sortie et leur ferme la porte au nez.

"Tu y comprends quelque chose ?" demande Berthold à Achille.

Le bon géant secoue la tête"Non rien du tout !".

Une petite heure passe et tout à coup, clic la clé tourne dans la porte et Anastasie les invite à entrer.

"Et voilà"triomphe-t-elle "souhaitez la bienvenue à Pamphile, l'ami de tous"

"Pamphile ? Mais qui est Pamphile ?"

"Lui voyons" réplique Anastasie en désignant la table sur laquelle une Epistème toute revigorée semble cacher quelque chose entre ses pages.

Achille et Berthold s'approchent délicatement.

Et là, Epistème leur dévoile une petite chose brillante qui bipe doucement contre elle.

"Ca alors !"

"C'est bien ce que je pense ?"

"Mais oui Messieurs, je vous présente Pamphile le bébé livre électronique d'Epistème"

Bouche bée, Achille et Berthold admire le minuscule écran sur lequel des mots défilent à toute vitesse.

Eh oui, Epistème est rentrée à Bigorbourg pour mettre son petit au monde.

Ils vont rester quelques semaines chez Achille, le temps que bébé Pamphile apprenne à faire rêver ses lecteurs comme sa maman.

Au début, Berthold faisait bien un peu la tête, un livre électronique, franchement, le parchemin c'est quandhttp://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2011/11/20/451483/images/ressource/Fotolia_25856116_XSS.jpg même plus beau. Mais Pamphile a su l'amadouer en traçant, sous sa direction, de belles lettres presque aussi réussies que celles qu'il dessine. Magnanime, il se dit qu'avec l'expérience Pamphile deviendra sûrement aussi habile que lui.

Et avant que mère et fils ne reprennent leur périple de porteurs de rêves, Berthold qui s'est autoproclamé parrain de Pamphile et qui, autant le dire, est un tantinet gâteux, lui a fabriqué une très belle housse en cuir parce que, comme il dit "il ne faudrait pas que le petit prenne un mauvais coup !"

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 00:21

Alors là ne me demandez pas où Jill Bill a bien pu trouver ce bizarre prénom pour sa Cour de récré !

Le grand-père de Pernelle, Urbain, vigneron de son état aimerait se diversifier et produire un petit kirsch de derrière les fagots qui viendrait donner un petit coup d'éclat à certains plats et pâtisseries.

Il lui faut pour cela un beau cerisier. Bon d'accord, un seul cerisier ça ne va pas faire beaucoup d'eau-de-vie, mais ce qui est rare est précieux. Et puis, il sait qu'il peut compter sur les Bigorbourgeois propriétaires d'arbres similaires pour lui fournir ce qu'ils ne pourront pas consommer (A Bigorbourg, pas de gâchis !)

Il contemple donc avec intérêt son cerisier, guettant l'apparition des fleurs puis des fruits.

Seulement voilà, il y a un léger problème.

Un léger problème ailé pour tout dire, les merles et autres volatiles lorgnent avec autant d'intérêt que lui les beaux fruits qui se préparent à mûrir.

Urbain est un brave homme, il n'a pas spécialement envie de faire peur à la gent ailée, alors comment faire pour conserver suffisamment de cerises pour mener son projet à bien et régaler les gourmands ?

Très ami avec Faustine, la Dame Nature de Bigorbourg, il lui fait part de ses craintes.

Celle-ci réfléchit un moment puis le rassure, elle va lui donner un coup de main.

Faustine est, en quelque sorte, la tutrice de ces amusantes petites créatures que sont les papillanges et elle sait que, s'ils aiment s'amuser, ils apprécient aussi de rendre service et elle connaît justement une petite demoiselle qui sera ravie d'aider Urbain en échange d'une ou deux friandises.

La petite créature, toute de rouge vêtue, s'appelle Emerise et elle est née, devinez ? Non, pas dans un cerisier, c'est trop domestique, mais dans un beau merisier qui pousse près d'Irénée le roi de la forêt.

Faustine convoque donc Emerise et lui confie une mission de confiance.

Avec l'appui aérien de Vermeil, son rouge-gorge, elle va devoir expliquer aux oiseaux que ce serait sympa de leur part de laisser à Urbain de quoi faire une belle récolte de cerises.

D'ailleurs, Urbain qui est quand même un vieux monsieur, préfère ne pas s'aventurer trop haut sur son échelle même si elle a été sécurisée par Jacob, et il est tout-à-fait d'accord pour laisser une petite part du butin aux oiseaux.

Et je peux vous dire qu'Emerise perchée sur Vermeil est particulièrement efficace et pas seulement chez Urbain.

A la grande joie des Bigorbourgeois, qui ont souvent un peu de mal à voir la couleur de leurs cerises, cette année, les petits goinfres ailés se contentent des cerises cachées dans les recoins inaccessibles ou perchées tout en haut des arbres.

Une fois le plein de confitures, tartes, clafoutis, fait, ils peuvent encore fournir à Urbain de quoi se lancerhttp://chrisdemuratet.typepad.com/.a/6a013486c54c34970c013486c5a27d970c-500pi dans son grand projet, assurés qu'il ne manquera pas de leur donner une petite bouteille du précieux nectar.

Et la jolie Emerise fait une surprise supplémentaire à son ami Urbain. Le dernier jour de la récolte, tous les oiseaux se réunissent et sous la houlette de leur bergère, chacun d'entre eux dépose devant Urbain, une belle merise cueillie sur l'arbre de naissance de la Papillange.

Inutile de dire que cette touche finale va donner au kirsch d'Urbain une saveur incomparable impossible à trouver ailleurs que dans notre petit bourg !

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 00:17

Prénom très chevaleresque aujourd'hui pour la Cour de Récré de Jill Bill, mais mon Perceval n'a pas eu envie de revêtir une armure, alors je l'ai laissé faire.

Madame Thècle est postée, les poings sur les hanches, au milieu du jardin qui entoure son salon de thé et elle râle ferme !

Pourquoi la sorcière de Bigorbourg râle-t-elle ?

A cause des déprédations que son beau jardin vient de subir.

Plusieurs taupinières déparent la pelouse et les plates-bandes.

"Ah bon sang, si je tenais le petit sagouin qui m'a fichu cette pagaille, je lui…, je lui…"

Madame Thècle est tellement furibarde qu'elle ne trouve même pas quel pourrait bien être le terrible sort qu'elle lancerait sur le malotru qui a transformé son jardin en champ de mines.

C'est alors qu'une petite voix chagrine s'élève.

"J'en ai marre ! Personne ne m'aime !"

Madame Thècle sursaute et regarde autour d'elle.

La voix reprend.

"C'est vrai quoi, c'est pas juste ! Je rends plein de services et personne ne me remercie."

"Qui parle ?" s'enquière Madame T (vous m'excuserez pour l'abréviation, mais je ne vais pas continuer à taper le nom en entier, c'est fatigant).

"Moi !"

"Moi qui ?"

"Moi, Perceval"

"Auriez-vous l'amabilité de vous montrer" demande Madame T en grinçant des dents.

"Vous pourriez le demander un peu plus gentiment".

"Quoi, j'ai bien dit –auriez-vous l'amabilité- ?"

"Oui, mais avec une vilaine grimace, c'est pas sympa ça"

"Une minute, si c'est vous qui avez fichu la pagaille dans mon jardin, j'ai bien le droit d'être de mauvaise humeur et pas sympa non ?"

"Non !"

"Non ? Et pourquoi non je vous prie ?"

"Parce que j'ai débarrassé les racines de vos fleurs de vilains insectes qui voulaient les boulotter. Dites donc pour une sorcière vous n'en savez pas long sur la nature."

"Mais, je ne vous permets pas, je suis très respectueuse de la nature."

"Justement, vous devriez bien savoir que je suis drôlement utile alors."

Madame T, tape du pied, elle commence à en avoir un peu assez de parler dans le vide. Quelques mouvements des doigts et le jardin s'éclaire.

"Aïe, ça fait mal ! Vous êtes malade ou quoi ? Je ne vois plus rien moi, déjà que je ne vois pas grand-chose en temps normal ! Vous voulez me rendre complètement aveugle, c'est méchant, très méchant."

Quelque chose de chaud et de doux vient percuter les chevilles de Madame T.

Elle baisse le regard sur un petit animal brun, au museau pointu pourvu de grosses pattes griffues et de tous petits yeux qui clignent.

(Bon au cas où ce dialogue vous étonnerait, je me permets de vous rappeler que Madame T en tant que sorcière comprend le langage des animaux.)

"Oups, excusez-moi, la colère est mauvaise conseillère" répond Madame T en baissant la puissance de la lumière "Là, c'est mieux ?"

"Oui" grommelle le petit taupe (je suis pour la parité pas de raison que le mot taupe ne puisse pas être utilisé au masculin).

Il risque un petit coup d'œil vers la grande deux pattes qui le domine.

"Vous êtes toujours fâchée ?"

Madame T, le voyant si confus, se met à rire.

"Non, je me suis énervée pour rien, un instant j'ai oublié que j'étais une sorcière"

Un nouveau claquement de doigts et il ne reste plus que le tunnel de sortie de Perceval, le reste du jardin a retrouvé son intégrité.

"Vous savez, je ne peux pas faire autrement"

"Je sais bien mon petit, mais que veux-tu je suis soupe au lait parfois et puis il faut reconnaître que tes décors ne sont pas au taupe" (là Madame T pouffe, il lui en faut vraiment peu n'est-ce pas ?)

Perceval hausse ce qui lui sert d'épaules "Ah c'est malin, il est éculé votre jeu de mots"

"Je sais, je sais, désolée. Bon, comme je suppose que mes concitoyens bigorbourgeois râlent aussi après toi et les tiens, il serait peut-être bon de mettre en place une nouvelle stratégie de déplacement. Qu'en penses-tu ?"

"Vous proposez quoi ? Parce qu'il faut bien que nous déplacions et comme il y a des jardins partout …"

Madame T réfléchit un moment et brusquement TILT l'idée ! Elle s'agenouille à côté du petit Perceval et lui murmure à l'oreille (je sais certains murmurent à l'oreille des chevaux, mais chacun son job).

Et quelques jours plus tard, plus aucune plainte ne se fait entendre concernant les "ravages" des taupes, bien au contraire. http://us.cdn4.123rf.com/168nwm/rastudio/rastudio1109/rastudio110900081/10614002-mole-personnage-de-dessin-anime.jpg

Très curieusement, les taupinières, avec leur terre bien aérée et rendue légère par des petites pattes zélées, se trouvent pile poil aux endroits où les jardiniers avaient l'intention de planter fleurs ou arbustes, plus besoin de creuser, le travail est déjà fait. Alors si parfois, une ou deux petites buttes discrètes font leur apparition, plus personne ne râle. Quant à Perceval et à sa famille, ils sont heureux de constater, qu'enfin, leur travail est reconnu.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 00:44

Classique le prénom de Jill Bill pour la Cour de Récré. Non, je n'ai pas fait dans l'impérial !

Notre amie Léonce râle ! 

"Marre de ce truc !!! Mais marre !!!"

Wenefride sa lutine personnelle interroge.

"T'en as marre de quoi ?"

"De l'algèbre et de la géométrie"

"Ah ? C'est quoi ces trucs là ?"

"Veinarde, tu n'as pas ça à apprendre toi ! Bon alors côté algèbre, il y a des rigolos qui te mettent des x et de y dans tous les coins, les + et + qui font +, les – et – qui font +, les + et – qui font moins !" (personnellement je n'ai toujours pas compris et franchement dans la vie de tous les jours ça ne m'est pas particulièrement utile)

"Ca sert à quoi ?"

"Je n'en sais rien ma pauvre, mais paraît que c'est hyper important".

"Et la géométrie ?"

"Alors pour la géométrie, il y a d'autres marrants qui te disent que le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés de je ne sais plus quoi ou qui te demandent de prouver que deux lignes parallèles ne peuvent pas se rejoindre, comme si tu ne le voyais pas ?" (euh, je dois avouer à ma grande honte que lorsque j'ai dit ça à mon prof de maths, il n'a que très moyennement apprécié !)

"Ben dis donc, c'est pas marrant d'être humain. Remarque nous aussi, nous avons des leçons à apprendre."

"Ah oui, et quoi exactement ?"

"Eh bien, voyons, comment faire scintiller les gouttes de rosée, aider les papillons à sécher leurs ailes, donner un coup de main aux écureuils pour retrouver leurs noisettes. Enfin ce genre de truc quoi !"

"Trop chouette !" soupire Léonce

Léonce pousse un grand soupir et se penche de nouveau sur ses équations.

"T'as besoin d'un coup de main ?" lui demande Wenefride après l'avoir observée un moment.

"Un peu oui, et même plus qu'un coup de main !"

"Un génitifique, voilà ce qu'il te faudrait "

"Un quoi ?"

"Un génitifique, c'est pas comme ça que vous les appelez ceux qui jouent avec la science ?"

"Ah je vois. Non, nous on appelle ça des scientifiques. Et ils font quoi vos génitifiques ?"

"Ils s'amusent à inventer pleins de trucs mais surtout, ils adorent compter".

"Qu'est ce que tu veux que je fasse avec quelqu'un qui raconte des histoires, tu parles que ça va intéresser mon prof de maths".

"Mais non, compter 1 – 2 – 3 pas raconter. T'es drôlement fatiguée dis donc. Repose-toi un peu, je vais chercher Eugénie".

"Qui c'est Eugénie ?". Mais Léonce interroge dans le vide, sa petite amie a déjà disparu. Léonce s'accoude à sa fenêtre et regarde les nuages en rêvassant.

Et voilà que tout-à-coup, une brusque lumière l'éblouie. Les yeux papillotant, elle titube jusqu'à son bureau et s'écroule sur sa chaise. Son regard se porte sur son cahier de maths et c'est l'illumination, mais bien sûr (a+b)2 = a2 + 2ab + b2 . Comment cela avait-il pu lui échapper !? Elle a enfin réussi à décrypter les explications de son prof !

"Alors t'en penses quoi de ma copine Eugénie, c'est une super génitifique hein ?"

"Elle est où, elle est où que je la remercie, c'est tellement simple quand c'est bien expliqué !"

"Elle est là devant ton nez voyons !"

Une petite lumière se met à danser devant le nez de Léonce qui en louche. De cette petite lumière s'échappe une petite chanson pleine de chiffres et de symboles, de triangles et de cercles.

Léonce lève une main et la lueur vient se poser timidement dessus.

"Bonjour et merci, tu es une super prof de maths !"

"2 15 14 10 15 21 18" pépie une minuscule créature brillante comme une ampoule et dont la lumière se met à virer au rouge de confusion devant l'enthousiasme de Léonce.

"Pardon ?"

Wenefride se met à rire "Elle te dit bonjour dans sa langue voyons".

La petite Eugénie s'installe sur l'épaule de Léonce et avec l'aide de Wenefride, promue traductrice, ellehttp://www.linternaute.com/temoignage/image_temoignage/400/dessin-feu-dessins-lumineux-plus-reussis_40450.jpg s'attache à parfaire l'instruction de Léonce. Ceci dit, Léonce ne sera jamais une super mathématicienne, Eugénie est juste le déclic qui lui va lui permettre de comprendre les bases de ces fichues matières, pour le reste à elle de bûcher (non mais c’est vrai, faut pas croire que parce qu’on est à Bigorbourg tout tombe rôti dans le bec !).

Une chose est sûre, il y en a un qui va être drôlement surpris, c'est le prof de maths !

 

 

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 00:36

Ne me demandez pas où Jill Bill trouve les prénoms pour la Cour de Récré !

 

Depuis quelques temps, tout le monde fait des rêves bizarres à Bigorbourg. Les dormeurs voient une drôle de petite licorne dodue gambader dans leurs têtes. Fanchon, elle, a bien reconnu sa nouvelle amie Chipette. Jusqu'à maintenant ça ne la dérangeait pas de rêver de cette amusante petite créature, mais ce matin en se réveillant elle est très inquiète. Son rêve a viré au cauchemar, Chipette l'appelait au secours d'une toute petite voix désespérée.

Fanchon aurait bien aimé se précipiter dès ce matin dans la clairière d'Irénée où Chipette réside, seulement voilà, il y avait cours.

Dès que ceux-ci se terminent enfin, la jeune fille se dépêche de plonger dans la forêt à la recherche de sa jeune amie.

D'une voix angoissée elle appelle

"Chipette, Chipette où es-tu ma petite chérie ?" elle s'attend au pire. Quelqu'un aurait-il osé faire du mal à la mini licorne ? Aurait-elle eu un accident ?

Un murmure sort d'un fourré en même temps qu'un bout de corne.

"Je suis ici, mais chut"

"Tu vas bien ?"

"Oui, mais chut, chut, il ne faut pas qu'il me trouve"

"Qui, mais qui veut te faire du mal ?"

"Lui"

"Qui lui, explique-toi voyons"

"Wilfer"

"Wilfer ? C'est qui Wilfer ? Allez, sors, je suis là, il ne t'arrivera rien"

"T'es sûre" chevrote Chipette "Il est terrible tu sais !"

"Non, je ne sais pas justement, viens m'expliquer"

Sur la pointe des sabots, jetant des regards traqués tout autour d'elle, Chipette fini par émerger. Elle se précipite vers son amie et se niche contre elle.

"Tu vas me protéger, hein, dis, hein, hein !!!"

"Allons calme-toi, comment veux tu que je te protège si je ne sais pas qui te menace ?"

"C'est l'homme de fer !"

"L'homme de fer ?" Fanchon voit défiler une vieille série TV que regardait sa grand-mère, le héros Marvel, voire même un des héros du Magicien d'Oz, mais franchement elle ne comprend pas bien ce qu'ils peuvent avoir de dangereux pour une licorne. "Et que te veut-il ce terrible bonhomme ?"

"Il veut m'enfermer" renifle Chipette.

"T'enfermer ? Mais c'est terrible. Il est où ? Il va voir de quel bois je me chauffe" s'indigne Fanchon en serrant Chipette contre elle et en regardant autour d'elle d'un air méfiant.

Et voilà justement qu'une branche craque sous les pas de "quelqu'un".

Les deux amies sursautent. Fanchon fait passer Chipette derrière elle et fait face à la menace.

"Sortez, montrez-vous sale lâche !"

"Tout doux, jeune fille, tout doux" lui répond une voix singulièrement douce qui ne va pas du tout avec l'idée que l'on peut se faire du fer (oui je sais ça fait bizarre à prononcer). 

Et voilà qu'émerge du sous-bois ce qui ressemble furieusement à un elfe tel qu'on peut les voir dans les livres. Grand, beau, les oreilles pointues, mais tout gris, les cheveux, les vêtements. Seuls tranchent une peau très blanche et des yeux d'émeraude.

Fascinée, Fanchon avale sa salive. Elle sent la petite licorne trembler contre elle.

"Bonjour jeune demoiselle, vous êtes une privilégiée, avoir une licorne comme amie"

"Ne vous approchez pas d'elle, vous ne la mettrez pas en cage !"

L'elfe, enfin Wilfer, se met à rire.

"Il n'est pas question de la mettre en cage voyons, cette coquine n'a pas bien écouté ses parents"

"Ses parents ?"

"Bien sûr, c'est encore un bébé et elle a des parents"

"Des parents qui lui veulent du mal, ce ne sont pas des parents" s'indigne Fanchon.

"Ils ne lui veulent pas de mal, au contraire. Ils souhaitent simplement que je la chausse et que je l'éduque"

Alors là, c'est une couronne de points d'interrogation qui surgit au-dessus de la tête de Fanchon.

"Chausser ? Eduquer ?"

La petite voix piteuse de Chipette interroge "Dis c'est quoi chausser et éduquer ? Ca fait mal ?"

Fanchon ne peut s'empêcher de rire.

"Mais non voyons, regarde je suis chaussée" répond-elle en tendant son pied "Et je suis aussi éduquée puisque je vais au lycée".

Chipette regarde avec intérêt les baskets en liberty à fleurs bleues qui ornent les pieds de Fanchon. Elle jette un coup d'œil suspicieux à Wilfer et demande boudeuse "Tu veux me mettre des trucs comme ça sur les sabots ?"

Wilfer se met à rire "Mais non voyons, je veux juste envelopper tes sabots d'une couche d'anti-rêve."

Les deux amies le fixent complètement ahuries. De quoi parle-t-il ?

"Petite Chipette, il ne faut pas que les humains comprennent que les licornes existent toujours, ce pourrait être dangereux pour elles. Et maintenant que tu es une grande fille, tu peux te faufiler dans leurs rêves et si tout le monde rêve de toi, les humains risquent de te chercher, et va savoir ce qu'ils sont capables de faire." Wilfer fait une petite pause "encore qu'ici à Bigorbourg vous ne soyez pas en danger, mais bon, il faut que tu apprennes à te servir de tes pouvoirs et en attendant, une protection ne sera pas de trop."

Chipette regarde alternativement ses sabots, son amie et ce drôle de bonhomme.

"Ca fait pas mal, t'es sûr ? Et éduquer c'est quoi ?"

"Non ça ne va pas faire mal et éduquer, c'est aller à l'école avec les autres enfants du petit peuple. Tu pourras te faire plein d'amis et c'est moi le professeur"

"Mais c'est Fanchon mon amie"

"Bien sûr que c'est ton amie et elle le sera toujours"

Chipette regarde Fanchon et demande avec beaucoup de sérieux "T'en penses quoi toi ?"

Fanchon serre la petite licorne contre elle en riant "Je crois que tu as beaucoup de chance d'avoir un professeur comme Wilfer, j'aimerais bien que mes profs soient comme lui"

Chipette se tourne vers Wilfer "Bon d'accord, mais je continuerai à voir Fanchon, parce que sinon moi je viens pas avec toi" déclare-t-elle de manière péremptoire en relevant le museau.

A son tour Wilfer éclate de rire "Ne t'en fais pas ma mignonne, vous aurez les mêmes vacances. Alors tu veuxhttp://www.mescoloriages.com/coloriages/fantastiques/licornes//images/licorne12.gif bien venir ?"

Chipette frotte sa tête contre Fanchon qui lui fait un gros bisou, puis le grand elfe et la petite licorne s'éloignent ensemble.

Juste avant qu'ils ne disparaissent à sa vue, Fanchon entend Chipette demander.

"Dis, l'anti-rêve il peut être bleu avec des fleurs ?"

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 00:59

Un très joli prénom pour la Cour de Récré de Jill Bill.

Bon aujourd'hui je ne vais pas vous faire de jeu de mots un peu limite avec le prénom Fanchon, je ne vais même pas laisser traîner une allusion au foulard du même nom. Non aujourd'hui, j'annonce tout de suite la couleur, Fanchon est une amie de Léonce et son prénom ne lui pose pas de problème. 

Entrons maintenant dans le vif du sujet et de notre histoire. Cette jeune demoiselle est une contemplative. Rien ne lui plaît plus qu'aller se promener en forêt pour prendre des photos, faire des croquis ou simplement s'installer au pied d'un arbre avec un bon livre. 

Comme aujourd'hui il fait beau, notre jeune amie s'est préparé un agréable pique-nique qu'elle compte aller déguster au pied d'Irénée le grand chêne, roi de la forêt. Elle ajoute à son panier (non pas un petit pot de beurre et une galette !) de quoi dessiner, elle a bien envie d'essayer de croquer (non pas la pomme, c'est fini oui ?) l'arbre superbe qui veille sur Bigorbourg.

Elle part d'un bon pas, une oreille tendue vers les sons de la forêt, l'autre bercée par la musique zen qui sort de son Ipod, contemplative oui, mais moderne quand même et comme c'est une fille elle est parfaitement en mesure de gérer plusieurs tâches en même temps. Bref, la technologie alliée aux harmonies de la nature (merci à Monsieur Bernardin de Saint-Pierre pour la fin de cette formule, j'avoue je viens juste de découvrir qu'il n'avait pas écrit que Paul et Virginie, mais je m'égare).

Donc, voilà Fanchon qui arrive en vue d'Irénée, admirative elle détaille le bel arbre, se demandant si elle va arriver, avec ses crayons, à rendre au moins une partie de sa magnificence. Elle soupire de bonheur et s'avance vers le géant.

Avant de sortir ses instruments de travail, elle commence par déballer son pique-nique.

Une nappe colorée, des assiettes, un verre, des couverts, une jolie serviette brodée, oui le côté artiste de Fanchon aime les belles choses.

Ensuite les provisions. Là aussi, elle s'amuse à composer une nature morte qui aiguise aussi bien la vue que l'appétit.

Le rouge des tomates, des betteraves et des fraises, le jaune de la mayonnaise, de la pomme et de la poire, le blanc des œufs durs et du sucre, le rose des radis, le vert de l'avocat et des cornichons, le bleu de ses bonbons à la menthe préférés, l'orange de son jus de fruit, le noir de sa tablette de chocolat, Mademoiselle Fanchon aime les bonnes choses, pour tout dire elle est même gourmande (et non, pratiquée avec modération, la gourmandise n'est PAS un vilain défaut). Enfin satisfaite de sa présentation, elle attrape son carnet de croquis et commence à tourner autour d'Irénée, très content d'être ainsi le centre de l'attention de cette charmante personne.

Ses yeux le détaillent pour trouver le bon point de vue, la petite particularité qui fera un bon sujet de dessin.

En repassant devant sa nappe, il lui semble bien que quelque chose n'est pas tout à fait comme elle l'a laissé.

"Tiens c'est bizarre, il me semblait que j'avais pris trois tomates. Bon j'ai dû me tromper"

Et elle repart en chasse.

Au deuxième tour, elle pile à nouveau devant son repas.

"Ah, là c'est sûr, mon bouquet de radis est plus petit ! Y aurait-il un voleur dans les parages ?"

Elle décide de s'embusquer derrière Irénée pour surveiller son pique-nique.

Tout à coup, juste au-dessus d'elle un craquement, elle lève vite le nez, un écureuil serait-il le coupable ? Lorsque deux secondes plus tard son regard revient sur la nappe, elle reste bouche bée.

"Ma poire, où est ma poire ?" 

Ah, Fanchon est toute dépitée d’avoir manqué son pillard. Elle retourne donc se cacher bien décidée à ne plus se laisser distraire. Mais rien à faire, un craquement ici, un piaillement là-bas et ses yeux quittent son repas. Résultat, il y a de moins en moins de bonnes choses sur sa nappe. Il ne reste plus que les plus petits aliments, l’avocat, le chocolat et les bonbons, c’est très étrange, en ce qui la concerne le chocolat se serait déjà envolé depuis longtemps.

Fanchon ne sait plus trop si elle doit se fâcher et tout remballer ou s’entêter.

Mais comme au dernier rapt, il lui a bien semblé entendre un petit rire, elle décide de s’accrocher et de continuer son guet.

Et voilà que brusquement, elle entend

"Ouille"

Elle se dépêche de bondir et elle a le temps de voir quelque chose de blanc filer. Sur la nappe, plus d’avocat ! Mais qui peut bien être ce détrousseur si rapide ?

Maintenant, Fanchon entend bien connaître le fin mot de l’histoire. Mine de rien, elle fait semblant de s’éloigner en secouant la tête comme si elle était découragée et s’en allait.

Elle s’est à peine engagée dans le sentier que

"Atchoum, aïe ça pique !"

Vive comme l’éclair, elle se retourne et tombe nez à nez avec !?!?

"Une licorne, mais ce n’est pas possible ça n’existe pas !"

"Comment ça je n’existe pas ? Tu vois bien que si j’existe" répond une minuscule licorne haute comme trois pommes et un marron et dodue comme un poupon.

Fanchon a vite fait de reprendre son sang froid (on est bigobourgeoise ou on ne l’est pas !)

"Je vois bien que tu existes petite chapardeuse"

La petite créature la regarde avec de grands yeux bleus innocents et répond avec la plus parfaite mauvaise foi.

"Même pas vrai !"

"Ah oui ? Et c’est normal que ta corne ressemble à une brochette de fruits et légumes ?"

En effet, toute la nourriture chipée est embrochée sur la longue corne torsadée de la mini-licorne.

Un peu boudeuse la bestiole s’approche de Fanchon et demande "Euh tu pourrais enlever ce truc vert, il ne veut pas bouger"

Fanchon s’esclaffe tout en dégageant la corne "Les avocats ont un beau noyau n’est-ce pas et je suppose que tu n’as pas apprécié mes bonbons à la menthe ?"

"Non, ça pique ces trucs là" elle jette un coup d’œil par en-dessous à Fanchon "Dis-tu veux bien que je goûte au truc noir, je n’ai pas réussi à le piquer"

Fanchon se met à rire "D’accord, mais on partage aussi tout ce que tu m’as chipé"

La petite licorne se met à cabrioler "D’accord, d’accord. Tu veux bien être ma copine ?".

Fanchon en est estomaquée, quel curieux langage pour une créature magique, mais elle est vraiment trop craquante.

"OK, mais tu me laisses te dessiner. Et c’est quoi ton nom, moi c’est Fanchon"

"C’est joli, moi c’est Chipette !"

"Eh bien voilà un prénom qui te va comme un gant".http://us.cdn2.123rf.com/168nwm/yayayoy/yayayoy1208/yayayoy120800023/14961572-decrit-mignon-licorne.jpg

Et le reste de la journée se passe en dégustation, en jeux, en rire et en discussions, Chipette est une grande bavarde et trouve que le chocolat "C’est hyper" (quand je vous dis que le monde magique n'est plus ce qu'il était !).

Lorsque la journée se termine, les deux nouvelles amies se quittent très contentes l’une de l’autre et Fanchon repart avec des dessins de licorne qui vont sûrement beaucoup plaire à Léonce.

Merci à ma copine Cathy qui m’a donné l’idée du pique-nique et de la licorne.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 00:45

Un petit nom charmant pour la Cour de Récré de Jill Bill

A Bigorbourg nous sommes déjà à samedi après-midi et c'est l'heure du conte animé par Annette dans la bibliothèque d'Achille. Petits et grands se rendent avec plaisir à ce rendez-vous hebdomadaire, il y a même des représentants du petit peuple qui se faufilent entre les rayonnages. Que va bien pouvoir inventer aujourd'hui leur amie Annette pour les faire rêver ?

Lorsque tout le monde est installé, Annette prend la parole.

"Aujourd'hui chers amis, ce n'est pas moi qui vais conter"

Tout le monde se tourne du côté où se cache habituellement Filémon, jongleur de mots et conteur adjoint.

"Non" sourit Annette "ce n'est pas non plus Filémon qui va vous régaler. J'ai le plaisir de laisser la parole à un ami très cher, grand voyageur devant l'éternel. Merci d'accueillir Désiré !"

Les applaudissements crépitent. Si ce Désiré est recommandé par Annette, le spectacle va forcément être superbe.

Quel n'est pas leur étonnement lorsqu'ils voient arriver un tout petit monsieur revêtu d'un costume trois pièces d'un noir sinistre.  C'est ce drôle de corbeau qui va les amuser ? Impossible ! Lorsque Désiré apparaît en pleine lumière tous restent bouche bée devant son incroyable tignasse, une brosse d'une hauteur inusitée se dresse sur sa tête. En fin de comptes peut-être va-t-il y avoir des surprises ! (Bon vous me voyez venir non ?)

Désiré se racle la gorge, se redresse du mieux qu'il peut, ses yeux se pose sur l'assistance et chacun à l'impression que c'est à lui et à lui seul que Désiré va s'adresser, c'est très étrange. Un mince sourire vient jouer sur ses lèvres et il se lance.

"Bonjour à tous. Comme l'a dit Annette, je suis un grand voyageur. Pas encore né, je voyageais déjà c'est vous dire !"

Stupeur dans l'assemblée ! Voilà qui commence très fort.

"Je crois" reprend Désiré une fois que les murmures se sont estompés "qu'avant ma naissance j'avais déjà glissé mes ailes sous le tapis du vent pour voyager éternellement. Mon âme avant d'arriver sur cette terre a joué avec les nuages, avec le vent d'Espagne lorsqu'il faisait tourner les moulins à vent de Don Quichotte, elle s'est baignée dans les pluies de l'Equateur jouant au toboggan sur le dos des anacondas. J'ai pataugé dans les marécages avec les alligators avant de m'envoler sur les dos d'un aigle au sommet des plus hautes montagnes pour y rencontrer la famille du Yéti."

(Laissant quelques instants Désiré et son auditoire captif, je reviens vers vous juste pour savoir si ça y est ça a fait Tilt ? Oui sûrement ! Je rends donc la parole à Désiré).

"Je me suis baigné dans les eaux tiédies de vieux volcans prêts à reprendre vie. J'ai chevauché les cavales des rêves bien au-delà de la nuit et du jour. Survolant villes et capitales j'ai laissé derrière moi les barbelés, les cœurs bombardés, la fatalité. Le regard perdu dans l'océan je me suis noyé dans le sein de l'amour. Avec mes frères humains noirs, blancs, jaunes, rouges ou bleus nous avons roulé au milieu des dunes du Sahara, respiré les parfums des îles Fidji, admiré les cerisiers en fleurs du mont Fuji. Ensemble nous avons regardé les âmes des disparus glisser sur le Gange et se perdre dans l'infini pour ne jamais revenir, libres enfin de voyager comme je le suis et le serai toujours et peut-être m'accompagnerez-vous ?"

Quant il se tait, un long silence plane, les mots de Désiré ont ouvert aux uns et aux autres des espaces encore inexplorés. Il faut un peu de temps avant que les Bigorbourgeois redescendent sur terre et assaillent Désiré de questions espérant qu'il saura leur expliquer l'itinéraire pour rejoindre son monde de rêve.http://www.asahidojo.org/sito/wp-content/uploads/2013/04/Fuji2-6.jpg

Lorsqu'enfin tout le monde est parti, Désiré commence à ranger la salle, mais son amie l'en empêche d'un :

"Laisse Désiré, laisse. Nous allons nous en occuper" (j'ai honte, mais j'ai honte pour ce très lamentable jeu de mots ! Mais comment y résister ?)

 

Bien, ayant honteusement plagié la superbe chanson de Desireless, je vous en mets les vraies paroles ci-dessous.

 

Au-dessus des vieux volcans
Glisse tes ailes sous le tapis du vent
Voyage, voyage
Eternellement
De nuages en marécages
De vent d'Espagne en pluie d'Equateur
Voyage voyage
Vole dans les hauteurs

Au-dessus des capitales
Des idées fatales
Regarde l'océan

"[Refrain}" :
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour
Voyage
Dans l'espace inouï de l'amour
Voyage, voyage
Sur l'eau sacrée d'un fleuve indien
Voyage
Et jamais ne reviens

Sur le Gange ou l'Amazone
Chez les blacks, chez les Sicks, chez les jaunes
Voyage voyage
Dans tout le royaume
Sur les dunes du sahara
Des iles Fidji au Fujiyama
Voyage voyage
Ne t'arrête pas

Au-dessus des barbelés
Des coeurs bombardés
Regarde l'océan

"[Refrain)"

Au-dessus des capitales
Des idées fatales
Regarde l'océan

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 00:41

Un petit nom de fleur pour la Cour de Récré de Jill Bill (et plein de bonheur à vous tous)

Blaise, l’ange coincé dans le bigorneau magique qui donne son nom à mon petit bourg est bien embêté. Doria, le morceau d’étoile filante qui est sa petite compagne dans l’église ne gazouille plus avec entrain comme d’habitude.

Or, ce soir est le grand soir pour elle. Thècle notre sorcière et Paterne notre prêtre doivent venir la chercher pour son travail annuel, à savoir semer le muguet du 1er mai. C’est ici pour cette histoire.

Blaise aimerait bien comprendre ce qui se passe, qu’arrive-t-il à sa jeune amie.

Il l’interroge donc dans leur langage céleste. (Je vous donne le texte tout traduit, ça va nous faire gagner du temps)

« Qu’est ce que tu as ces derniers temps, ma mignonne, tu ne parles presque plus »

« Pas envie »

« Pas envie de parler ? »

« Envie de rien » (non vous n’ajoutez pas besoin de toi comme dans la chanson, merci)

« Pourquoi ? »

« Pas envie de travailler »

« Tu exagères, un seul jour de travail dans l’année, ce n’est pas énorme »

« M’en fiche, j’ai compris comment fonctionnent les humains. Le premier mai c’est le jour de la fête du travail et personne ne travaille, alors pourquoi il faudrait que je travaille moi ? »

Aïe, notre ami Blaise ne l’avait pas vu venir celle-là. Sa petite amie raisonne avec un peu trop de justesse.

« Je sais ma belle, je sais, les humains disent et font souvent n’importe quoi »

« Je ne te le fais pas dire ! Ca m’énerve moi de travailler un jour où on ne travaille pas. J’irai planter le muguet après demain, na ! »(eh oui les petites étoiles filantes peuvent être très infantiles).

« Les humains vont être très déçus, tu les gâtes toujours d’habitude »

« Justement, ça leur apprendra, et toc »

Bref, notre ami Blaise se dit que Thècle et Paterne vont avoir une grave crise à régler (à l’échelle de Bigorbourg d’accord, mais une crise quand même, non mais vous vous rendez compte une étoile qui se met en grève !).

Prévenus, Thècle et Paterne arrivent donc toutes affaires cessantes. Les négociations s’instaurent. (Toujours pour me simplifier la vie et éviter les, il dit, elle répond, Thècle parle de cette couleur, Paterne de celle-ci, pour Doria et Blaise vous avez déjà vu, la traduction simultanée étoile/humain-humain/étoile étant assurée par Blaise)

« Que veux-tu ? »

« Rien »

« Comment ça rien, quand on fait la grève, on demande quelque chose »

« Je veux pas travailler c’est tout »

« Ca va faire de la peine aux bigorbourgeois »

« M’en fiche »

« Tu ne veux pas qu’ils soient heureux toute l’année »

« M’en fiche, ça m’énerve qu’ils soient heureux »

« Mais … »

« Ca m’énerve je vous dis »

« Une étoile qui boude c’est moche »

« M’en fiche, arrêtez de m’énerver »

Bon décidemment, la situation semble bien bloquée. Manifestement, il n’y aura pas de muguet à Bigorbourg cette année. Lorsque tout à coup une petite voix.

« Il y a quelqu’un d’énervé ici, je le sens »

« Oui, moi, je suis très très énervée »

La voix désincarnée s’adresse à Thècle, Blaise et Paterne et les cloue sur place.

« Un coup de main peut-être ? »

Ils lèvent le nez et aperçoivent une ravissante Papillange blonde et blanche.

« T’es qui ? » grommelle Doria.

« Bonjour, je m’appelle Camomille, mon job à moi c’est de calmer les énervés comme toi »

« J’ai pas envie d’être calmée »

« Allons, ce n’est pas agréable d’être ronchon, si ? »

« T’as peut-être raison »

« Bien sûr que j’ai raison »

« Bon d’accord, mais tu reste avec moi cette nuit et tu m’aide »

« OK, ca roule » (je sais, je sais le langage des papillanges peut laisser à désirer)

Et voilà que Camomille joue les fées Clochette et envoie une bonne giclée de poudre dorée sur Doria.

« T’avais raison, ça fait du bien »

Ouf, tout le monde est soulagé, Bigorbourg aura du muguet pour le 1er mai.

Seulement voilà, l’amitié nouvellement éclose entre Doria et Camomille se manifeste de bien étrange manière. Les bigorbourgeois en se réveillant contemplent de bien curieuses fleurs en guise de muguet. Ca sent lehttp://fr.questmachine.org/encyclopedie/illustrations/illustrations_articles/camomille1286891027.gif muguet, ça a les grandes feuilles vertes du muguet, mais au lieu des clochettes habituelles, ils s’aperçoivent qu’elles ont été remplacées par des fleurs de camomille, c’est très étonnant, mais ma foi ça change !

Quant à Doria et Camomille, devenues de très bonnes amies, elles s’amusent beaucoup du petit tour qu’elles viennent de jouer, et ceci sous l’œil indulgent de Blaise.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 00:20

Très curieux prénom n'est-il pas aujourd'hui pour la Cour de Récré de Jill Bill.  Ce prénom appartenant à une amoureuse guerrière, je m'en vais le détourner légèrement au profit de Bigorbourg.

Dans de précédentes aventures vous avez rencontré Clotilde la fleuriste de fleurs en bulles de savon et Sylvère le très sérieux berger des fleurs et vendeur de plantes en pot.

Ces deux là, lorsqu'ils se sont rencontrés ont fait amie-ami et peut-être bien plus puisqu'affinités. Mais laissons-leur un peu d'intimité.

Aujourd'hui je vais vous faire découvrir une de leurs inventions. Comment peut-on inventer une fleur ou une plante pensez-vous ! Et vous commencez à parler bouturage, marcottage, division, clonage ou autres.

Mais non, non. Je parle bien d'une véritable création.

Nos deux jeunes amis ont voulu créer pour la Saint-Valentin quelque chose qui ressemble à l'amour. L'un et l'autre y ont mis leur ressenti qui sont bien différents vous vous en doutez. (Pour vous aider et pour m'éviter de trouver des synonymes aux verbes dire ou répondre, vous reconnaîtrez Clotilde à sa voix toute rose et Sylvère à son vert).

Une belle fleur.

Non, une plante.

Pourquoi une plante ?

C'est bien plus robuste qu'une fleur.

Tu as raison, va pour une plante. Mais avec une fleur quand même.

Tu es sûre, une fleur ?

Oui, il faut varier les plaisirs.

D'accord, mais une fleur qui naît et renaît au moment où l'on ne s'y attend pas.

Une plante toute douce ?

Non piquante.

Pas trop piquante ça peut faire très mal, trop mal.

Bon d'accord, juste un ou deux piquants lorsqu'on ne fait plus assez attention.

Voilà, ce qu'il faut pour faire réagir. Et colorée.

Pas trop colorée !

Pourquoi ?

Parce qu'il ne faut pas toujours tout voir ou tout espérer en bleu et rose.

Tu as raison, des teintes gaies mais avec un petit cœur sombre.

Parfait.

Grande ?

Pas trop.

Pourquoi ?

Parce qu'il faut pouvoir l'emmener partout avec soi.

Mais pas trop petite non plus.

Pourquoi ?

Pour ne pas l'oublier.

De la taille d'un cœur alors ?

Voilà, excellent.

De belles feuilles lisses.

Pas trop lisses quand même.

Pourquoi ?

Pour ne pas glisser sans que l'on s'en aperçoive.

Tu as raison, j'ajoute quelques petits crampons de gratteron.

Du parfum bien sûr.

Forcément, mais un parfum unique pour chacun.

Ca va s'en dire, chaque histoire est unique.

Je crois que nous avons fait le tour.

Oui, et s'il manque quelque chose les amoureux trouveront, il ne faut pas tout leur mâcher quand même.

Ah si, il lui manque un nom à notre plante.

Ah, là, Clotilde et Sylvère sont bien embêtés, ce n'est pas évident à trouver un joli nom original pour une plante si spéciale. Sylvère se rapproche de son amie, lui passe le bras autour des épaules et pose son front contre le sien.

Clotilde rit tendrement et se niche contre Sylvère.

J'aime bien te serrer dans mes bras.

Bras !

Oui bras.

Bras quelque chose !http://www.futura-sciences.com/uploads/RTEmagicC_cac7.jpg.jpg

Bras quelque chose ?

Bras d'amante !

Ou Bras d'amant. C'est tout-à-fait ce qu'il nous faut !

Et voilà, si vous passez à Bigorbourg à la Saint-Valentin ou pour l'un de vos anniversaires amoureux personnels, faites un détour chez l'une ou l'autre et achetez une Bradamante (ou Bradamant).

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